mardi 27 juillet 2010

Poésie en résidence

L’ombre de l’inertie plane
Dans les écoles des cadres de mon pays.
Un esprit omnivore dévore le dynamisme
Des cadres ambitieux.
L’ambition se transforme en l’envie
Du budget,
Proie facile pour les anciens budgétivores.
Et la part du vol devient la part du lion
Quand le progrès s’essouffle des caisses vides
D’un état en voie de sous-développement. 

Wakeu Fogaing

lundi 26 juillet 2010

POUR MON AMOUR

J’ai vu planer la main pour chercher de l’aide
Une main seule tranchée par la haine des guerres
Des pays qui survivent.
J’ai entendu l’amant se donner sur le front
Parce que le temps de voir l’aimée
Plane dans l’incertitude
On parle des hommes seuls sur les routes du monde
A la recherche de l’ombre câline
Du paradis nuptial.
La haine défie l’amour et trône sur l’esprit
La hargne de la guerre…
Moi je te vois mon aimée je te vois
Sur ma vie mon ange sur ma joie et
Le temps se perd autour de moi
Pour l’éternité. 

samedi 24 juillet 2010

Poésie en résidence

La table est si dure
Que la feuille reste blanche
Et la pointe en érection de ma mine
Ne trouve pas l’accès
A l’ambiance coïtale de la création.
Les idées me volent la vedette d’auteur
Et vagabondent en touristes
Dans mon mal d’inspiration.
Pleure feuille blanche pleure
Pleure la mauvaise saison des mots.
Une marionnette viendra
Etre l’enfant qui naît en absence d’espoir.
Mets ton pyjama et dors sur ta blancheur
Demain peut-être,
Ma main noircira tes lignes sensuelles
D’encres fécondes aux couleurs de Kribi. 

mercredi 21 juillet 2010

POUR MON AMOUR

Mon rêve se glisse entre tes cuisses
Et je perds la tête
Ma tête d’homme.

Je concentre mon esprit
Au temps qui se souvient
Et sans connaître la fin,
Je suicide ma liberté.

Pour être avec toi dans ton paradis
Dans le paradis des moments qu’on partage.

Mon rêve se glisse entre tes seins
Et ma tête se perd
Dans les montagnes de ta chaleur.
Je ne suis pas l’envieux
Qui prie le sort absent
La jouissance me noie
Et ma pensée avec.

J’aime dire que j’aime
J’aime dire partout que j’aime
Je t’aime et aime le dire
Pour moi
Au fond de moi et sans partage.

jeudi 15 juillet 2010

pour mon amour

1

Toute la nuit dans mes bras, je t’ai portée en joie
Et le bruit de l’aube est venu te distraire de moi.
Ton corps si léger dansait comme une feuille
Et mon envie prenait la taille de notre amour.
Je t’aime comme un trophée que je cherche à gagner
Chaque jour.
Que j’ai déjà gagné dans un round
Où ne finissent pas les adversaires coriaces.
Tu es ma part de vie. Ma part qui vit en moi.
Ton sourire me rend heureux et je nage dans le bonheur
De te savoir en joie.
Tu me berces et je rêve de te bercer aussi
Pour que ta colère qui hante ma peur permanente
N’emprisonne plus mon envie de planer en toi.
Je t’aime si fort, si mal peut-être mais entièrement. 

mardi 13 juillet 2010

Confessions de femmes

Texte 3

Germaine

J’ai le droit de parler. Ça ne va pas dans le corps de mon mari. Je vous jure que ça ne va pas. C’est difficile à dire. La honte. Comment dire aux gens que je suis à bout de force ? Comment ? Une femme en proie à un homme n’est pas toujours écoutée. Ecoutez-moi je vous en prie.
Quand il entre à la maison je suis finie. Totalement finie. Il me regarde et ne voit que moi. J’ai beau lui dire que je suis privée il n’écoute que son envie. Il bondit sur moi et je le sens au centre de mes entrailles. Infatigable. Mon mari ce n’est pas un homme. Une machine sexuelle. Voilà ce qu’il est. Mon mari se charge du désir sur moi. Infatigable. Je peux me tordre de fatigue, crier de fatigue, pleurer de son plaisir qui ne finit pas. Il s’en fout.
L’autre jour il me dit : le rôle d’une femme c’est baiser ! Ouvrir ses jambes, son corps ; tout son corps pour son mari et se taire. Un blanc ne dit pas ça. Moi non, je ne me tais plus. Je refuse de me taire quand j’ai mal. Sans le travail qu’il fait, il ferait l’amour tout le temps. Le dimanche il ne veut pas me quitter. Toute la journée. Toute la nuit aussi. Le lundi je suis finie. Tous les lundis je suis finie. Le weekend c’est la totale. Je n’ai plus honte de dire.
Quand il est arrivé ici, il m’a dit qu’il était français. Un vrai français. Je me suis donnée à cet homme qui me disait être français. Un français ne fait pas comme lui. Un français caresse avec douceur. Touche avec délicatesse. Celui-ci non. Il fonce comme un taureau. Toutes les autres femmes qui ont un français de mari ne se plaignent pas. Moi je me plains. Un blanc n’est pas toujours français. Le mien est né à Plougastel. Un douze mai. J’ai vu ses papiers. Il est né à plougastel. En Bretagne. Il est breton. Né en Bretagne. On ne peut pas être breton et dire qu’on est français même si on naît à Paris. Les bretons sont infatigables. Quand il finit de faire l’amour, il baise. Il n’a même plus besoin de mon consentement. Il baise tout seul. Il viole le corps qu’il tient pour objet de son insatiabilité. Je me tors sur lui sous lui. Il est ivre et n’écoute que son désir de breton. Un breton fait l’amour comme six français. De tous les blancs qui viennent ici, je suis allée tomber sur un breton. Par amour de la peau. De sa peau. Il me tient par les cheveux. Me suce jusqu’à la lie de son extase. Après il récupère très vite. De ma vie de femme je vous jure de toute ma vie de femme je n’ai jamais vu un homme récupérer aussi vite qu’un breton. Un Breton né en Bretagne. A plougastel.  Par nuit il ne dort que cinq minutes. Cinq que je mets à profit pour éteindre son feu sexuel. En vain. Un breton n’est pas un amoureux. C’est un obsédé. Il voulait m’amener chez lui j’ai refusé. Si sous la chaleur il est si chaud, sous le froid il ne va pas arrêter de se chauffer. Je ne suis pas un four de chauffage quand même. Je veux bien aller chez les français pas chez les breton. Pas avec un breton. 

lundi 12 juillet 2010

Confessions de femmes

Texte 2

Mirabelle

Cet homme mort n’est pas un homme. C’est une télé. Un téléspectateur si vous voulez. Cet homme mort n’est pas mort. Il se prive de la télé tout simplement.
Je le vois dans sa vie de mort réclamer la télé. Ou un match de foot. Chez les morts il ne restera pas s’il n’y a pas la télévision. Sans télévision il ne peut rester nulle part. Sans télécommande aussi. Il n’avait pas de vie. Il voyait sa télé comme une vie.
Il rentrait le soir pour s’assoir. Il passait la journée à son travail et ne rentrait le soir que pour s’assoir. Depuis que je suis mariée avec lui, il sait mieux faire ce qu’il fait tous les soirs, s’assoir.
Dès qu’il ouvre la porte, il regarde déjà le fauteuil qui porte son derrière. Je le regarde. Il regarde le fauteuil et répond absent à mon salut à mon regard d’amour. Je le regarde regarder le fauteuil. Avec amour il contemple ce fauteuil ancien qu’il a mis exprès en face de la télé. Avec les télécommandes à la main, il manipule le décodeur et le téléviseur toute la nuit. Son repas lui est servi à son fauteuil. Mon mari. Mon vrai mari. C’est aussi sur son fauteuil que le sommeil vient le bercer au son de la télé qui hurle toute la nuit. Il ne me touche pas. Il ne me regarde pas. Mais il me parle. Quand il veut un verre d’eau, il crie : un verre d’eau ! Et je comprends que c’est à moi qu’il s’adresse. Quand on sonne à la porte et je traine, il crie : ouvre cette putain de porte ! Et je comprends que c’est à moi qu’il s’adresse. Mon mari me parle encore. Sans me regarder. En touchant ses télécommandes.
Mon mari s’est d’abord marié à son téléviseur. Quand le téléviseur est en panne c’est la tristesse à la maison. Et sa présence se remarque tristement par les voisins. On sait à deux cents mètres à la ronde qu’il est là quand la télé est en panne. Quand la télé marche mon mari est absent. Absent à la maison dans son fauteuil en face de la télé avec les télécommandes à la main.
Je sens souvent le vide qui me touche. Quand il est absent. Quand j’ai envie qu’il me touche le sein la fesse. Je me soûle du besoin de l’envie que j’ai de voir sa main me toucher, me tenir ferme et je ferme les yeux en face de lui pour vivre ce plaisir énorme qui naît du désir. Et mon mari passe. C’est le fauteuil sa destination. Et il touche les télécommandes quand j’ouvre les yeux que son absence méprise.
Mon mari est marié au foot. Il jouit tout seul dans le fauteuil quand passe le match à la télé. Il regarde de toute son attention les courses folles du ballon et des joueurs dans la télé qu’il aime. La main dans sa culotte. Il regarde la télé une main toujours dans la culotte. Et moi, à quelques mètres de lui, je le regarde vivre l’extase de sa joie dans mon abstinence conjugale.

Sa sœur était venue me voir un jour au lycée. Je ne la connaissais pas sa sœur. Un jour au lycée j’ai vu venir à moi une femme. Elle s’est mise en face de moi et m’a regardée longuement. D’un regard profond, d’un regard qui envahit l’esprit de l’être regardé. Et elle a dit : mon frère veut une femme. Pour mon frère aussi je veux une femme. Ne me chasse pas s’il te plaît tu es bien pour mon frère. Mon frère est seul et ne dérange pas.
J’ai dit : si ton frère veut une femme, qu’il vienne le dire à la femme. J’ai dit ça et je suis partie. Je suis partie je vous jure corrompu par le regard de cette femme. Et j’ai parlé de ça à ma mère. J’ai parlé à ma mère de cet homme qui voulait une femme. De cet homme que je ne connaissais pas et qui voulait une femme. Et ma mère m’a blâmé d’avoir laissé partir la sœur de cet homme qui voulait une femme et que je ne connaissais pas. Et la nuit est tombée sur la rage de ma mère qui parlait toute seule dans sa cuisine comme si j’avais raté le rêve de ma vie. Et mon père a entendu ma mère se plaindre de moi. Le lendemain matin, sans dire mot, mon papa est partie sans me donner l’argent de poche. Le jour pour moi était pareil mais sans argent de poche quelque chose me manquait. Papa pour la première fois depuis six ans que je suis au lycée me laissait sans argent de poche. Et ma mère l’a laissé faire.

Mon mari me touche quand je ne veux pas qu’il me touche. Il me touche toujours quand il ne peut pas regarder la télé. Quand il rentre soûl et ne peut pas vivre l’amour qu’il a pour son fauteuil et ses télécommandes. Mon mari me touche toujours dans l’ambiance de l’ivresse. Et son odeur de bière parfume mon corps de femme méprisée. Dans une violence il me déchire. Déchire ma robe, déchire ma culote. Ivre de violence il me prend de manière incertaine dans la méconnaissance alcoolique. Mon mari me tient de ses mains froides, me sert douloureusement contre lui, me consomme avec brutalité et m’oublie aussitôt quand le sommeil l’emporte.
Vous ne pouvez pas accuser une femme qui n’a rien fait. Une femme qui vit la hantise du bruit de la télé tous les soirs. Une femme qui vous dit la vérité.
Je l’avais vu pour la première fois sur la route du lycée. Avec le regard de sa sœur, le même regard que sa sœur, il m’a tenu. Par son regard il a dit son envie. Et j’ai cru voir en cette envie un désir que je cherche depuis toujours.
Il a dit le lendemain du regard de sa sœur sur la route du lycée, qu’il me voulait pour femme. Qu’il me voulait auprès de lui pour la vie. Et non pour la télé. Il n’était pas soûl je vous jure. Il avait sur moi et pour moi un regard qui tourmente l’être regardé. Sans ivresse. J’ai vu dans son regard d’homme le battement de son cœur ce jour là. Rien que ce jour là. Et je l’ai emmené voir ma mère qui boudait ma liberté. Et il a vu mon père qui, content, à recommencer à me donner l’argent de poche. On avait parlé de tout ce jour là sauf de la télé. Et après le bac, on m’a conduit chez cet homme qui ne me regarde plus quand il regarde sa télé. J’aime mon mari par prescription. Je veux qu’il me touche sans prescription. Mais il ne sait pas toucher mon sein, ma fesse, ma tête mon dos. Il me tient souvent par le bras et me déchire à rage d’alcool.
Mon mari aime sa télé depuis toujours. Plus que tout. On ne fait pas de blague sur la télé à mon mari c’est un crime. Avec moi il ne partage que la rage de l’ivresse. Je ne sais pas si l’envie lui vient de me dire qu’il m’aime. Qu’il veut me prendre. Etaler sur moi la douce caresse sensuelle. Je ne peux pas le dire. Je ne sais pas. Mon mari me déchire le cœur, le rêve, le désir de se sentir toucher. Quand il me touche c’est involontaire. C’est par ennuie. S’il ne s’ennuie pas, il ne me sert pas douloureusement contre lui. Les soirs de télé sans foot. Avec le foot il ne s’ennuie jamais. Il vit la jouissance et le plaisir. Le plaisir de la balle qui court entre les cuisses des joueurs. La sueur qui colle le maillot à leur corps. C’est ce qu’il regarde. Ce qu’il rêve de voir chaque fois qu’il allume sa putain de télé en face sur son fauteuil de con.  Il m’ignore. Je suis un meuble. Un tableau muraille qui reste dans un coin de la maison qu’on ne regarde jamais.
Je ne suis pas coupable. Je n’ai rien fait. Je ne peux pas avoir fait cet acte qui me condamne. Je n’ai pas de regret. Je reste fidele à l’amour que j’ai pour mon mari. Il est fidèle à sa télé. Très fidèle. Même les femmes du quartier disent qu’il ne les voit pas quand il passe.
Depuis que je suis entré dans cette maison, il s’assoit. Dans sa maison il s’assoit. Quand il est dans sa maison, il est assis. Il se lève quelques rares fois pour aller aux toilettes. Et je l’attends là à la sortie des toilettes avec mon désir, mon envie. Il sort et passe. Je veux qu’il me tienne comme quand il est soûl et il passe. Sans me donner son regard du premier jour. Sans voir que je suis là dans le pétrin de l’envie. Mon père avait dit : tu seras heureuse. Tes études ne te serviront à rien. Un homme te veut et c’est ton bonheur. J’entends encore la parole de mon père qui a jugé mon homme à la grosseur de sa voiture. Il prend soin de moi comme on prend soin d’un néon. D’un tapis. D’ailleurs je ne sais pas.
Plusieurs fois dans la nuit je me suis touchée. Confondant ma main à la sienne, je me suis touchée dans mon lit de couple, frottant mon corps nu sur le lit insensible. Mon corps de femme mariée qui sait son mari sur un fauteuil en face de la télé. Un soir de foot. Une nuit de foot en écoutant le rire jouissif  de mon mari sur son fauteuil. Ce soir de foot j’ai brisé l’abstinence de mon désir conjugal en me touchant moi-même. Et mon corps en contorsion nageait dans l’ivresse du délice sensuelle. Je me frottais sur le drap. Dans mon lit de femme seule. Je me frottais jusqu’au vouloir. Jusqu’à la rage qui me mit debout. Je pris à la cuisine le pilon et j’écrasai le crâne de cet homme qui jouissait de son foot. 
Si quelqu’un à un diable en lui, il faut le libérer du diable. En cassant la télé, il aurait acheté une autre. 

dimanche 11 juillet 2010

AU CLAIR DU SOIR

Au clair du soir 54

La Compagnie Feugham

Présentera

Une leçon de calcul

de

Wakeu Fogaing

Tous les Samedis de juillet et août 2010 à 19 heures

Chez Denise

Une leçon de calcul est un spectacle de théâtre créé par la Compagnie Feugham le 03 juillet 2010 à Bafoussam, dans une mise en scène de Kouam Tawa et une régie de Louis Marie Armstrong, avec Denise Djuikom et Maximilienne Maténé.

Ce spectacle pour jeunes et adultes réunit et confronte deux femmes que séparent le vécu et la vision du monde.

Il y a duel, il y a duo, il y a match !

Un extrait de la pièce :

Marthe : Tu n’es qu’une insensée ! Que fait cette insensée sur mon chemin ?

La pauvre : Pas aussi insensée que toi ! Continue ta tâche. Mets fin à ta vie. Aujourd’hui est ton dernier jour ! Le dernier jour de Marthe.

Marthe : Tu n’as pas d’observation à me faire ! Quel est ce malheur qui se place sur mon chemin ? Je te dois ? Ma vie ne concerne que moi.

La pauvre : Ce que tu dis est clair femme des hauts milieux. C’est la raison pour laquelle j’attends. J’espère seulement que tu ne me feras pas attendre longtemps.

Marthe : Tu attendras une éternité, mangeuse d’homme ! Je suis une viande amère, une peste pour les tiens. Misérable femme !

La pauvre : Tu n’es une peste que pour toi-même. Pour la société. Meurs tranquille sans maudire le monde. Névrosée de la société. Meurs !

Marthe : (descendant de l’arbre) Moi névrosée ? Qu’est-ce que la misère attend pour vous supprimer de la terre ? Névrosée… Marthe… Tu ne penses tout de même pas que je vais essuyer cette injure.

La pauvre : Tu vas le faire ! Et de la plus belle des manières ! Pour qui te prends-tu pour te donner le droit de supprimer une vie ?

Marthe : C’est ma vie ! L’idiote… Elle me pose des questions. Est-ce que tu peux comprendre que je fais de ma vie ce que je veux ?

La pauvre : As-tu le droit de la supprimer ?

Marthe : As-tu le droit de m’en empêcher ?

La pauvre : Pose-toi cette question !

Marthe : Réponds à cette question !

La pauvre : Non ! J’attends. C’est une chose que je sais faire de mieux en mieux. Attendre. Ma récompense est dans l’attente. Aujourd’hui c’est ton dernier jour. Le calcul est bien fait !

Wakeu Fogaing, in Une leçon de calcul, inédit.

Au clair du soir est un programme hebdomadaire de représentation théâtrale de la Compagnie Feugham. Contact : Tél : (237) 96 17 09 24 / (237) 99 99 40 65. Courriel : compagniefeugham@yahoo.fr

Chez Denise est le restaurant-café-théâtre attenant à l’école privée La Colombe, entre le Monument Wanko et l’Entrée du Stade de Bafoussam. Contact : (237) 99 82 83 27.

Cette feuille d’information tient lieu d’invitation !