lundi 21 mai 2012

Wakeu Fogaing en Spectacle à Yaoundé le 31 mai


Festival Scène D'ébène Yaoundé

L'ambition de l'homme ne rate pas l'occasion de franchir les limites de l’inespéré. chacun se fait l'idée de son leader et du costume qu'il voudrait le voir porter. C'est avec dérision que Monsieur Nimportequi présente et vante les mérites de son candidat qui n'est pas n'importe qui bien entendu. le voyage ici se fait avec le rire dans une marmite de la critique sociale comme sait le faire Wakeu Fogaing qui prête son corps et sa voix à ce personnage qui n'a pas arrêté de le manipuler. "mon candidat n'est pas n'importe qui" ouvre les voix de l'interrogation sur la nature réelle des candidats à nos élections. 

Jeudi le 31 mai à 19 heures
Spectacle d' humour
A l'institut Français de Yaoundé
Textes et mise en scène de Wakeu Fogaing 



lundi 30 avril 2012

jeudi théâtre à Douala


Wakeu Fogaing n’a pas encore fini de dire pourquoi il parle. Est-ce que les gens l’entendent ? Que non ! Mais il n’arrêtera pas de parler sans avoir fini ce qu’il a à dire. Il y a des gens qui mangent et ne font que ça. Il y a des gens qui boivent et ne font que ça. Il y a des gens qui se taisent et se suicident dans le silence qui étouffe. Wakeu Fogaing parle et refuse de mourir avec des mots à sortir dans son ventre.
Texte et mise en scène : Wakeu Fogaing
DATE: 03 mai à 19H . Lieu : Foyer de Jeunesses Akwa.
Prix : 1000F cfa

jeudi 26 avril 2012

Martyres et révoltées


Martyres et révoltées

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Théâtre. “Confession de femmes”, la pièce écrite par Wakeu Fogaing a été jouée par la compagnie Koz’art vendredi dernier à l’Institut français de Yaoundé.
 
Ce que femme veut, Dieu le veut-il vraiment ? La morale tirée du quotidien des femmes mises en perspective dans la pièce «Confessions de femmes», vendredi dernier à l’Institut français de Yaoundé, est un revers à cette maxime populaire. 
La  vie des héroïnes de Wakeu Fogaing est une permanente complainte, un interminable sanglot, un ultime signal de détresse et un incandescent volcan en passe d’entrer en fusion.
 
Le texte est un kaléidoscope de dix historiettes de bonnes femmes. Célibataires ou mariées, elles ont en commun le fardeau du joug de leur Jules, l’être désiré, époux ou simple amant. Loin de se résigner, ou de vivre stoïquement leur douloureuse condition, elles ont décidé de rompre le silence, de crier leur colère et de porter haut la torchère de la contestation contre l’establishment phallocrate. Un certain ordre des choses les a confinées à leur étroitesse de mère désabusée, d’épouse délaissée, de femme au foyer transformée en domestique à tout faire, de servante docile devenue outil sexuel, d’objet de désir bon pour assouvir les instincts bestiaux de mâles en rut. Avec une froideur langagière qui heurte parfois la pudeur,  les femmes de Wakeu Fogaing confessent leurs sentiments égarés dans les dédales de turpitudes conjugales ou des liaisons homériques et éphémères. Sans aucune retenue, elles parlent de leur quotidien rugueux aux cotés de l’époux volage ou du simple amant de petite vertu. Dans une sortie désespérée, elles n’hésitent parfois pas de prendre leur revanche, malgré elles.
 
Rencontre
«Confessions de femmes» est le fruit d’une rencontre fortuite, un jour de fête internationale de la Femme, entre le dramaturge Wakeu Fogaing et une veuve, qui a assassiné d’un coup de pilon un époux qui n’avait plus d’intérêt que pour le poste de téléviseur du foyer. Son histoire pathétique a inspiré l’auteur, qui s’est résolu à s’entretenir avec une cinquantaine d’autres femmes qui se sont disposées à raconter chacune leur mésaventure singulière. Mise en scène par Eric Delphin, «Confessions de femmes», jouée avec une certaine maestria par trois comédiennes déchaînées, est un véritable hymne à l’amour, un plaidoyer impitoyable en faveur de la famille, une violente diatribe contre les stéréotypes de la supériorité masculine. 
 
Jacques Bessala Manga

mardi 24 avril 2012

Confession de Femmes ; article de Stéphanie Dongmo



Ecrite par Wakeu Fogaing et mise en scène par Eric Delphin Kwegoue, la pièce « Confessions de femmes » a été représentée le 20 avril à l'Institut français de Yaoundé. Elle raconte avec engagement le vécu de femmes victimes des agissements des hommes.
Tamara Tchientcheu, Beky Beh, Corine Josiane Kameni. Elles sont trois sur la scène et incarnent, à elles seules, toutes les souffrances, les humiliations, la solitude affective et sexuelle des femmes. Ce soir, elles ont décidé de tout déballer. Les nuisettes qu'elles portent témoignent de leur volonté de creuser même dans l'intimité. Car, elles veulent parler, dire au monde leur malheur de femmes victimes : objets sexuels, délaissées, méprisées. Elles crient leur douleur au monde et vomissent leurs tripes, pour se libérer d'une peine longtemps contenue et en guérir.
Ce sont des histoires qu'on entend tous les jours, mais auxquelles ont ne prête plus attention, à force. En cause, un homme, toujours. Prédateur, assurément. Un homme qui quitte une femme pour sa cousine ou pour sa mère ; un homme qui ne regarde plus sa femme et la confond aux meubles de la maison ; un homme qui abandonne sa famille pour l'aventure ; un homme qui touche les fesses d'une femme dans la foule... Ils sont ingrats, désinvoltes, irresponsables, violents, lâches... Ce qui se résume à ce cri : « les hommes sont méchants ! »
Wakeu Fogaing a écrit « Confessions de femmes » à partir des témoignages de 25 femmes pour lesquelles il prend fait et cause. Les comédiennes, pénétrées par leurs rôles, ont donné la pleine mesure de cet engagement sur une scénographie assez dépouillée de Fleury Ngamaleu. La mise en scène d'Eric Delphin Kwegoue s'est faite proche du public pour mieux susciter la remise en question. Kwegoue a admirablement transposé l'œuvre de Wakeu à son univers fait de délire. Un traumatisme qui pousse les comédiennes à se jeter sur leurs genoux, à entrer en transe pour exorciser les misères féminines. La vidéo qui montre une femme battue, un viol et le témoignage vivant d'une victime qui a tué son bourreau, vient ajouter au drame de la pièce. La religion, refuge inespérée, vient délivrer les femmes. Mais est-ce suffisant pour les guérir de leurs blessures ?
La pièce a volontairement choisi de prendre le parti des femmes contre les hommes. Mais derrière chaque malheur de femme qu'elle raconte, se cache, bien souvent... une autre femme. Ce travail mérite de connaître une suite, qui pourrait être intitulé « Confessions d'hommes ». En attendant, la pièce produite par l'association Koz'art (créée en 2006 à Douala) sera représentée le 10 mai à 19h30 au Foyer jeunesse protestant à Akwa, à Douala.

jeudi 29 mars 2012

le farottage un malheur pour la création.


Le farottage
Ou la mendicité à double sens

Depuis une décennie dans l’environnement africain, un mal prend de l’ampleur et gangrène le milieu artistique et culturel. Ce fardeau de la médiocrité créative c’est le farottage. Dans toutes les manifestations de tout ordre maintenant, on retrouve des gens qui se mettent en spectacle en collant des billets de banque sur le front des artistes invités pour la circonstance et ou ceux qui s’improvisent artistes pour profiter de cette exhibition des valeurs. C’est le farotage.
Cette maladie des valeurs est née après les indépendances chez les politiciens incompétents qui voulaient corrompre la population pour bénéficier des éloges qui allaient jusqu’à les déifier. Les députés nommés par le président de la république ou l’administration coloniale quittant les colonies allaient dans des campagnes avec des valises d’argents pour que leurs soit organisés des danses folkloriques et rassemblements de réjouissances où l’argent était distribué par le porteur de la valise. C’était ça faire de la politique ! Ils se levaient et jetaient des billets sur les danseurs et les chanteurs qui rivalisaient d’adresse. Rien que pour montrer aux spectateurs curieux leur générosité et leur bonté. Ils voulaient par cette utilisation égoïste de l’argent de l’état construire une puissance et une renommée. Plusieurs caisses noires de l’état étaient vidées de cette façon.
Au début des années 2000, ce qui était jusqu’alors l’apanage des financements occultes est entré en mode avec le coupé-décalé. On a parlé du « travaillement » (système instauré par Doug Saga où le musicien jette de l’argent sur ses spectateurs pendant les concerts) et du farotage (occasion pour les spectateurs de monter sur scène coller de l’argent sur l’artiste) comme de nouvelles trouvailles pour l’épanouissement du show-biz. Les discs joker se sont fait stars en compilant des mixages d’anciens tubes pour faire des shows dans des boîtes de nuit ; les musiques de variétés sont devenues des espaces d’appel au farotage et à une forme de défi des valeurs.
Tous ceux qui se sont autoproclamés stars allaient faire des Play back ici et là attendant pour seul salaire l’appel au farotage qu’ils feront au micro pendant leur tour de passage.
La musique a pris un coup de médiocrité ; chacun s’achète une boîte à rythme et compose à l’emporte pièce des chansons dont la durée de vie est parfois d’une semaine. Tout simplement pour avoir l’occasion d’être star d’une soirée où sont présents des farotteurs. On donne le titre de « Papa » à un enfant tout simplement pour le séduire et tirer de lui un maximum de Farotage. La griotique du bas-vendre a corrompu le milieu artistique ; plusieurs compositions dédiées à la première dame, plusieurs compositions dédiées à des ministres, préfets, gouverneurs, délégués du Gouvernement etc. on chante pour le parti au pouvoir, pour tel homme d’affaire et surtout sans soucis esthétique ; tout simplement pour avoir le farotage de ces personnalités qui non seulement sont content de cette façon de faire, mais font grandir dans l’imagerie sociale une identité de mendiant qui caractérise désormais l’artiste Africain.
Force est de constater que même le président de la république pour lutter contre la pauvreté est allé farotter les habitant de Yaoundé lors de l’inauguration du bois saint-Anastasie. On ne prévoit plus dans l’organisation des cérémonies officielles un Cachet pour les artistes mais on demande aux artistes de prester pour le farotage des autorités.
Même le Ministère de la culture favorise la mendicité des artistes en ne réclamant pas la part des cachets dans le budget des manifestations publiques. Le ministre farotte, dans les régions les gouverneurs farottent, les préfets dans les départements farottent, les sous-préfets, les maires,… tous gèrent de manière informelle et sans décharge des sommes d’argent qui pouvaient aider à la restructuration et à la revalorisation de l’art et de l’artiste Africain.
A qui profite le farottage ? Pas à l’artiste en tout cas. Pas à l’art en générale. Pourquoi celui qui farotte ne met pas cet argent dans une enveloppe pour le glisser à l’artiste à la fin de sa prestation ? Pourquoi doit-il mette un à un la liasse de billet qu’il prétend donner à l’artiste ? Pourquoi montre-t-il souvent la valeur du billet au public avant de le jeter à l’artiste ? Pourquoi certains jettent-ils l’argent au sol pour être content de voir l’artiste se courber pour ramasser ?
Celui qui farotte mendie auprès du public une popularité qu’il n’a pas encore, ou encore exhibe les signes extérieurs de la richesse. Pendant que l’artiste mendie une qualité frelatée d’un art qu’il maitrise de plus en plus mal à cause la dégradation des valeurs accordées aujourd’hui à l’artistique et aux créateurs.
J’ai assisté il y a trois ans sur la place parisienne à une grande soirée Camerounaise où était invitée une icône de la musique Africaine des années 70 Pierre Didi Tchakounté. Plus de six mille euro pour la location de la salle, mille huit cent euro pour la sono. La fête était belle et le génie de la sanza nous a porté pendant plus d’une heure en live dans les galaxies de la musique africaine de valeur. Il a eu tout au long de sa prestation plus de deux mille euro de farottage. C’était pour moi un concert de qualité où j’aurais payé comme à cette soirée vingt euro sans me plaindre. Pourquoi pas le double ? Tellement l’artiste était resté icône. Nous étions un peu plus de mille quatre cents personnes dans cette salle. L’imprésario a vanté au micro le mérité de l’organisation qui a fait venir ce grand nom de la musique.
Quand j’ai appris vers la fin de la soirée que le maître de la sanza était parti sans prendre les cinquante euro qu’on lui avait promis comme cachet pour la soirée, j’ai eu beaucoup de mépris pour les organisateurs et j’ai senti me consumer la honte qui habite ceux qui ne savent pas le prix qu’on met dans la valorisation du beau et des personnes qui ont œuvré à la construction d’une tradition artistique.
Je n’aime pas le farottage.  

mercredi 15 février 2012

Mon candidat n'est pas N'importe qui.

Wakeu Fogaing fabrique son  
nouveau spectacle humoristique 
à Bafoussam
Mon Candidat n'est n'importe qui 


Actuellement en répétitions à Bafoussam, Wakeu Fogaing manipule dans son laboratoire la période inter-électorale pour construire sa matière à rire. la gestion de ses mots l'invite à jeter un coup d'oeil sur la gestion d'autre chose. 

lundi 23 janvier 2012


J'HABITERAI LA NUIT de Olivia DUCHESNE

Mise en scène de Alexis Fichet
Assistante Monique Lucas
avec Wakeu Fogaing

Au petit Théâtre de LA PASSERELLE 
Scène nationale de Saint-Brieuc 
les 26, 27 et 28 Janvier 2012
Nesta est ce vigile, à l’entrée du théâtre, devant lequel passent les spectateurs, sans faire attention. Mais fait-il partie du bâtiment ou bien, déjà, du spectacle ? Lui-même va s’y perdre, et faire exploser les cadres : ceux de sa propre vie, et ceux de nos représentations. En dressant le portrait d’un vigile, Kanak d’aujourd’hui, avec toute l’épaisseur de son passé et la complexité de sa vie d’homme, Olivia Duchesne livre aussi un beau parcours dans la matière même du théâtre, depuis le bâtiment qui porte ce nom jusqu’au corps de l’acteur, et à sa voix, qui peut toucher profond.
Nesta sera interprété par Wakeu Fogaing, auteur et acteur camerounais qui travaille régulièrement en Afrique et en Europe, pour le théâtre et le cinéma.