vendredi 20 août 2010

Etat des lieux



























Je n’ai rien dans les poches
Rien pour acheter les pages d’un livret de compte
Où on peut mettre zéro à la place de mes avoirs.
En gras.
Ma bourse pèse de son vide
Et le devoir s’assassine aux pieds
De ma prétendue mauvaise fois.
Que peut-on donner quand on n’a rien ?
Quand on n’a même pas le vocabulaire convainquant
Pour décrire le rien qu’on n’a
Même  pas.   
L’absence de joie à l’horizon.
Face à une nuit interminable d’enfoiré.
Rien !
Ce rien me pèse comme cent tonnes
De malchance
Dans ma vie. L’enfoiré.
Cent tonnes de merdes
Qui trainent dans ma viande poivrée de poisse
Sur le barbecue de l’angoisse.
Je n’ai pas soif. Je meurs de soif.
L’étouffement descend en cascade
Sur le handicap de gène
Qui caractérise mon incapacité. 


Wakeu Fogaing

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